En cette belle journée de Mai (ce qui est rare ces derniers jours me direz), allongée dans l’herbe fleurie
d’un parc (ça fait cliché, je vous l’accorde !), je regardais autour de
moi et eu la surprise d’être entourée de pâquerettes. J'avais mon carnet de bord avec moi alors après avoir regardé des milliards de fois (et encore, je suis gentille) des photos de carnets remplis de fleurs séchées, je me suis mise en tête de recouvrir une page entière de pâquerettes.
Je cherchais un nom pour ce blog, quelque chose qui me
représente sans trop me dévoiler d’un coup et l’idée m’est venue soudainement :
je suis une pâquerette !
Alors non, je ne vous fait pas une révélation ici en
vous avouant que les fleurs aussi savent parler et écrire mais je trouve la métaphore
jolie.
En effet, perdue dans ce monde bien trop grand mais si petit
à la fois, ne vous sentez-vous pas vous-même une pâquerette parfois ?
Une pâquerette c’est une toute petite fleur, une fleur dont
on apprend le nom bien avant toutes les autres plantes de ce monde. Petits, vous
avez sûrement offert des pâquerettes à vos parents ou bien encore arracher un a
un ses pétales en jouant à ce jeu dont on ne connaît pas vraiment le nom « je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ».
Alors je me retrouve en cette fleur et retrouve l’humain en
général. Elle est simple, fragile, on y fait pas vraiment attention en tant que
seule et unique fleur mais en tant que masse. Avant le moment où on cueille une pâquerette on est un peu submergé par la vue de toutes ces
autres fleurs qui l’entoure.
Le monde est un champ de pâquerettes dans lequel
on arrive parfois à trouver des atrophiées, des malades, des piétinées, des pas
mûres ou des rares, avec une pointe de rose au bout des pétales qui fait tant
son charme et qu’on voudrait garder sans jamais qu’elle ne se fane.
Je suis une pâquerette entourée d’autres pâquerettes, comme
moi, qui attendent d’être cueillies par une âme qui voudra bien nous contempler
quelques secondes et nous arracher de cette triste pelouse où demeurent des brins
d’herbes qui nous cachent.
Et vous, est-ce que vous êtes aussi une pâquerette ?
Merci aux quelques lecteurs qui passeront par ici, en espérant vous revoir au fur et à mesure des articles !